Superposition de site

tu es à cette fenêtre

Le ciel est jaune, que tu regardes par la fenêtre. Blanc jaune. Le Sahara envoie son sable. Il faudra laver les voitures, ou ce sera la pluie.
Tu es à regarder par la fenêtre. Tu sens ton corps. Tu souris : tu te sens si vivant. Tu ouvres les battants. L’air est celui d’un printemps, il entre, tes narines frémissent.
Du haut de ton étage tu te dis que si quelqu’un lève la tête et t’aperçoit, tu lui feras un signe, un signe de joie, à ce moment c’est ce que tu te dis, une évidence. En attendant, l’oiseau qui passe te semble bien oiseau, et le nuage bien nuage, et là à l’intérieur, ton cœur, bien cœur. Tu ne connais pas le nom de l’oiseau, ni celui du nuage.
Tu penses au monde, ce monde dans lequel tu vis. Tu ne connais pas son nom – ou alors la Terre. Celui de ton cœur, tu l’as déjà entendu, te semble-t-il. Tu te dis que tu es là, dans ce monde, cet aujourd’hui, ce pays, et que c’est comme ça. Qu’il faudra laver les voitures, ou laisser faire la pluie.

Peut-être te permets-tu, ce jour à cette fenêtre, une parcelle de paix, îlot de terrain sur lequel tu te tiens debout, ancré, un moment, comme sur un continent.
Responsable, et libre, un moment.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *